Le Noahtic se dressait majestueusement à quai, attirant l’attention de tous ceux qui passaient à proximité. Les passagers se rassemblaient sur les rives de la Tamise, anxieux de commencer leur voyage à bord de ce navire magnifique.
Les membres de l’équipage en uniforme impeccable étaient occupés à décharger les dernières fournitures et à préparer le bateau pour le voyage inaugural. Les passagers étaient invités à attendre patiemment avant de monter à bord, mais leur excitation était palpable.
Le bateau était décoré avec goût, avec des tissus chatoyants et des moulures en bois sombre qui ajoutaient une touche d’élégance à chaque coin. Les cabines de première classe étaient spacieuses et confortables, avec des lits douillets et des draps frais et blancs.
Les passagers de deuxième classe, quant à eux, avaient des cabines plus modestes, mais tout aussi accueillantes. Les chaises longues étaient disposées sur le pont supérieur, offrant une vue magnifique sur la Tamise et les bâtiments historiques de la ville.
La salle à manger était une vision de splendeur, avec des tables impeccablement dressées et des couverts en argent étincelants. Les chefs talentueux travaillaient sans relâche pour préparer un menu exquis qui serait apprécié par tous les passagers.
Le salon de thé offrait une ambiance plus détendue, avec des guéridons bien rangés et des tasses en porcelaine délicatement décorées. Les serveurs, élégamment vêtus, offraient des pâtisseries et des thés de qualité supérieure à ceux qui voulaient se détendre avant de prendre la mer.
Le pont inférieur grouillait d’activité, avec des membres d’équipage s’affairant pour assurer que tout soit prêt pour le voyage inaugural. Les machines tournaient, les chaînes sifflaient et les écoutilles étaient ouvertes pour permettre le chargement des dernières provisions.
Le Noahtic était une merveille de l’ingénierie maritime et de l’art décoratif, prêt à offrir à ses passagers une expérience de croisière inoubliable. Les passagers, impatients de commencer leur voyage, attendaient patiemment pour monter à bord de ce navire magnifique, avec l’assurance qu’ils passeraient des moments inoubliables sur ce bateau d’exception.
Il y avait de quoi susciter l’enthousiasme chez les passagers, qu’ils soient nobles ou prolétaires, car c’était la première fois qu’on offrait à bord d’un bateau de croisière la chance d’assister à une représentation de ballet en pleine mer.
Bien des personnes auraient pu penser que cette innovation était l’œuvre du nouveau siècle, mais il semblait que tous n’étaient pas convaincus de l’intérêt de cette nouvelle forme de divertissement.
Certains passagers restaient sceptiques quant à la possibilité de danser sur un sol mouvant, tandis que d’autres se languissaient de pouvoir admirer les talents des danseurs sous un ciel étoilé, bercés par le clapotis des vagues.
Voici une suggestion pour améliorer cet extrait :
Au cœur de cette agitation, William dépose son bagage au sol en descendant de la calèche avec ses frères, avant de balayer le paysage du regard. Tout est conforme à ses attentes, bruyant et tumultueux.
« Si tu le souhaites, on peut encore rentrer », lui propose Louis en posant docilement sa main sur son épaule.
« Tout va bien, je vais simplement m’éloigner pour profiter du calme avant de me faire engloutir par le bruit… Appelez-moi quand ce sera notre tour de monter à bord », répond William sans leur laisser le temps de répliquer. Il s’éloigne pour aller s’asseoir sur une bitte d’amarrage tout en allumant une cigarette.
Même s’il avait assisté à de nombreux événements similaires auparavant, cela restait épuisant pour le jeune professeur introverti. Il préférait de loin la compagnie de ses livres à celle de l’humanité, et cette expédition ne faisait que confirmer sa pensée.
Il prit une profonde inspiration, puis expira en ouvrant ses yeux pourpres sur la foule impatiente qui commençait à grogner de mécontentement face à cette attente interminable.
Soudain, son regard fut attiré par l’arrivée du comte Britts Enders.
Physiquement charismatique, il avait des cheveux blonds qui tombaient en boucles parfaites et des yeux bleu électrique qui semblaient briller dans la lumière. Les dames présentes se tournèrent instantanément vers lui, souriant et rougissant sous son charme, alors que les messieurs se redressaient avec une pointe de jalousie.
Même William ne put s’empêcher de remarquer la présence du comte qui se mit à grommeler quant à la présence de la classe prolétaire sans se rendre compte de la présence de notre ami derrière lui.
William l’écoutait avec la plus grande attention en fumant sa cigarette, un sourire amusé sur le visage.
« Si on m’avait prévenu que la plèbe serait de la partie, je ne me serais pas donné la peine de me déplacer. Pourquoi y a – t – il autant de racaille ici ? C’est un paquebot en voyage inaugural.
– Ce sont des passagers, monsieur, vint répondre poliment un jeune homme vêtu de l’habit de l’équipage. Il y a trois classes définies afin que tous puissent en profiter en prenant en compte la classe sociale de tous et des dortoirs bon marché pour les gens n’ayant pas les moyens de s’offrir pareil luxe en temps normal. »
Le regard de Britts se posa sur l’homme légèrement plus petit que lui avant de croiser les bras comme pour asseoir son rang et sa supériorité.
« Ce bateau devrait être réservé à la noblesse. C’est pourtant évident, vu sa dignité. »
Le jeune homme leva les yeux vers le bâtiment marin avant de poursuivre :
« Le Noahtic… Ce paquebot est digne de porter le nom de Noé ! D’après toi, nabot, le Noé qui embarque sur son arche dans la sainte Bible était-il un vulgaire plébéien ? Noé était l’élu de Dieu, autrement dit un noble comme moi. »
Britts ouvrit les bras vers le ciel comme si Dieu lui – même venait le caresser de sa grâce avant de tourner ses yeux bleutés vers la populace.
« Regarde, les nobles se pressent afin de monter à bord de cette arche. Même si un déluge s’abattait sur Londres durant notre voyage, le pays s’en remettrait aisément, tu ne crois pas ? Seuls les déchets restent à quai. On serait bien mieux s’ils pouvaient tous être engloutis par les eaux. »
Britts souriait à ses propres mots, une douceur s’en dégageait malgré la cruauté de ses propos qui firent frissonné le jeune homme qui le regardait et n’avait rien dit tout le long de sa tirade immonde.
William se leva lentement tout en écrasant son mégot de sa chaussure avant de s’étirer tout en continuant de regarder Britts du coin de l’œil. Le noble semblait assez fier de ce regard terrifié qui lui faisait face, prêt à continuer quand ils furent coupés par des cris de surprise et de joie.
« Oh, mais c’est le comte Britts ! Je ne pensais pas vous croiser ici ! »
Il tourna son regard vers trois jeunes demoiselles de la haute qui s’avançait déjà vers lui.
« Ravie de vous voir, comte. »
Britts retira son chapeau en guise de salutation avant de répondre :
« Eh bien, vous me voyez ravi de vous avoir à bord.
– Nous sommes toutes émoustillées à l’idée d’assister au ballet qui aura lieu à bord, dit l’une d’entre elle en jouant frénétiquement avec son éventail.
– Vous êtes curieuses de tout, dit en riant Britts tout en remettant son chapeau, eh bien, montons à bord de ce paquebot spécialement fait pour nous. »
Sans un dernier regard pour le membre de l’équipage, Britts parti vers la passerelle permettant de monter à bord du bateau. William marcha d’un pas nonchalant vers le jeune laissé pour compte avant que ce dernier ne dise :
« La cible est à l’embarquement à l’heure prévue.
– Merci Fred, chuchota William tandis que le jeune homme partit en direction du bateau à son tour. »
Le jeune noble vint tenir son chapeau en se tournant vers la passerelle pour observer Britts au loin tout en affichant un sourire satisfait avant de dire :
« Bien, que le spectacle commence. »
William se dirige ainsi vers ses frères avant de monter à son tour à bord du bateau dont le départ semble imminent.
Une fois sur le quai, il monte à bord et s’effondre dans le fauteuil de sa cabine. Il passe une main dans sa chevelure blonde et ferme les yeux pour se remémorer le pourquoi de tout ceci.
Le visage sombre, il se revoit debout face à ses acolytes.
« Je me dis depuis longtemps que ce pays ne tourne pas rond… Et cela vient du système de classes maintenu par quelques nobles. C’est ce fléau que nous devons combattre. » déclare-t-il d’une voix déterminée.
Sébastian, avachi sur sa chaise, le fixait avec un air tout aussi sérieux.
« Je veux bien, mais de quelle façon ? Et surtout contre qui ? »
Il réfléchit un instant, puis répond avec assurance :
« Shae avait raison sur un point… Le système ne changera pas immédiatement. Mais il y a une chose que nous pouvons faire… »
Il marque une pause, laissant un silence de plomb avant de dire d’une voix grave :
« Plonger Londres en enfer et en faire la capitale du crime. »
Tous semblent surpris par sa déclaration avant que Sébastian ne se redresse et dise :
« Sois plus clair, en quoi ça améliore le pays comme on le désire exactement ?
– Le crime n’est pas le but mais le moyen, Moran. Comme je viens de le dire, le système prendra du temps à changer, cependant nous pouvons avoir un impact sur le changement du cœur des habitants de cette ville en un instant. »
Il se tourne complètement pour leur faire face avant de poursuivre :
« Les humains sont manipulés par leurs propres émotions et agissent en conséquence. Et l’acte qui remue encore plus leur cœur fragile, c’est la mort. »
Albert, qui n’avait pas perdu son sourire tout du long du discours de son frère, dit :
« Je suis du même avis que Will, la mort est le moyen le plus efficace de faire bouger les choses.
– Will, si sacrifier ma vie est nécessaire à ton plan, je le ferais sans hésiter. Et toi, Fred ? »
Fred, assis à sa droite et ne détournant pas les yeux de Will, acquiesce pour conforter les dires de Sébastian.
William sourit docilement avant de poursuivre :
« Les habitants de Londres assisteront aux crimes et aux morts que j’orchestrerai. En somme, le crime transformera la ville en scène dont ils seront les spectateurs.
– Une scène de théâtre ? demanda Sébastian, interloqué.
– Et le thème principal de ces scènes seront des morts qui exposeront l’absurdité de ce monde. Ce sont des morts auxquels on offrira un sens et qui ouvriront les yeux des habitants de ce pays sur les atrocités qu’ils laissent d’ordinaire passer.
– Et nous, nous en serions les marionnettistes, plutôt intéressant en effet, dit Sébastian en souriant.
– L’heure du lever de rideau est venue, si cela fonctionne, c’est une avancée incroyable pour notre but. Laissez-moi, sans tarder, vous présenter notre première vedette… »
William fouille sa poche intérieure droite avant de laisser tomber une photo sur la table à la vue de tous, un jeune homme y est présent, un sourire suffisant accroché aux lèvres. William déclare alors :
« Voici le comte Britts Enders. »
Le Comte Britts Enders est un noble à l’apparence charmante, doté d’une prestance élégante et d’un sourire charmeur. Dès son plus jeune âge, il avait hérité d’une immense fortune, lui offrant une vie de luxe et de privilèges inimaginables pour le commun des mortels.
Mais derrière cette façade se cache une personnalité sombre et dangereuse. En effet, la nuit, le Comte Britts Enders devient un meurtrier implacable qui s’attaque aux prolétaires sans défense sur ses terres. Sa cruauté n’a d’égale que sa froideur et son absence totale de remords, ce qui en fait un individu extrêmement dangereux pour ceux qui croisent sa route.
Cependant, malgré ces actes abominables, rien n’avait pu être prouvé. Des rumeurs avaient circulé quant au fait que des loups s’attaquaient à de pauvres personnes sur ses terres sans jamais réussir à remonter vers lui. Mais le seul loup avait un sourire suffisant et demeurait la coqueluche des dames de la haute société qui se pâment devant ses manières courtoises et son charisme indéniable.
Qui de mieux que lui donc pour tester cette théorie et voir leur plan avancer vers une toute nouvelle étape ?
William ouvrit les yeux au cliquetis de la clé dans la serrure de sa porte avant de poser les yeux sur la personne qui venait d’arriver. Il se redresse tandis que Fred lui dit :
« Le spectacle a commencé à l’étage supérieur.
– Bien, je me prépare. »
J’espère que cela vous ravira de lire pareil chapitre et revenir sur les chapeaux de roues,
On commence assez doucement, au rythme des vagues avec Le Noahtic !
Donnez – moi vos pronostics sur la suite, après le chapitre précédent… Pas de Shae à l’horizon, what’s happen ?
A vos claviers, laissez un avis si vous le souhaitez et un petit vote, ça fait toujours plaisir !
A la semaine prochaine, jeudi pour le prochain épisode de To Be Mine !
xoxo
E.W
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