Mens – moi, s’il te plait.
Dis – moi que je suis la femme la plus belle que tu aies rencontré, bien sûr n’oublies pas de me couvrir de présents pour me montrer ton attachement. Ne te lasse pas de m’admirer et me noyer sous une pluie de compliments.
Berce – moi de cette douce illusion que tu crois en mes rêves et en leur accomplissement. Donnes – moi l’espoir quant à ma capacité de déplacer des montagnes pour voir les choses devenir réalité. Fais – moi croire que je pourrais changer ce monde qui ne tourne plus si rond par mon unique volonté.
Donnes – moi la sensation d’être si spéciale que personne ne pourra jamais m’atteindre. Élèves – moi si haut que la chute pourrait en être mortelle.
Déteste – moi, ensuite.
Regarde – moi et critique – moi sans aucun filtre, sans aucun tact.
Tiens – moi par les cheveux avant de m’enfoncer le visage dans la mélasse. Écrase ma dignité de ta semelle tandis que je serais face à toi, à genoux. N’aies pas de pitié, ignores mes larmes et mes supplications et crache – moi ton venin au visage.
Rappelle – moi à quel point mes défauts sont visibles aux yeux des autres, pire qu’ils se rient de moi quand j’ai le malheur de tourner le dos.
Pointes chaque imperfection et menaces – moi de m’abandonner si je ne fais pas ce qu’ils veulent ou que tu veux même si cela signifie jouer les funambules au-dessus des flammes de l’Enfer.
Détruis – moi, encore et encore.
Donnes – leur, sans sourciller et avec une joie non dissimulée, les armes qu’il leur faut pour me dépecer comme une truie. Observe – les me disséquer et briser l’estime que je pouvais encore avoir de moi.
Enchaîne – moi sur la place publique et fournis – leur les tomates à me lancer à la figure tandis que je regarderais ma dignité s’en aller dans le caniveau.
Ô oui, donnes – moi en pâture aux lions et regarde – moi me faire dévorer sous tes yeux.
Fais-les piétiner mes désirs devant moi et laisses – les me traîner dans la boue sur des kilomètres sans que je ne sourcille.
Arrache mon cœur de ma poitrine et donnes – le leur afin qu’il le serre tellement fort que l’air me manque.
Enfin, une fois que tu seras repu de me voir à terre, baignant dans ma sueur et mon sang. Une fois que ton plaisir sadique se verra entièrement assouvi, alors seulement là, je t’en supplie…
Aime – moi.
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